L’inquiétude monte légèrement dans les rangs de la Seleção. Alors que le Portugal s’apprête à disputer son troisième match de poule contre la Corée du Sud, la présence de Cristiano Ronaldo sur la pelouse reste en suspens. L’attaquant, déjà buteur face au Ghana et très impliqué lors de la victoire contre l’Uruguay, a brillé par son absence lors de l’entraînement collectif de vendredi. Resté aux soins, l’ancien mancunien n’offre aucune garantie quant à sa participation, une situation qui oblige le staff technique à la prudence.
Interrogé sur l’état de forme de sa star, le sélectionneur Fernando Santos n’a pas caché ses doutes en conférence de presse, qualifiant les chances de voir CR7 jouer de « cinquante-cinquante ». La décision finale dépendra essentiellement de sa capacité à s’entraîner normalement avant la rencontre et de son état général. Le technicien portugais a toutefois assuré qu’un plan B était prêt si le quintuple Ballon d’Or venait à manquer à l’appel.
La nécessité de faire tourner l’effectif
Il faut dire que la situation du Portugal permet une certaine flexibilité. D’ores et déjà qualifiée pour les huitièmes de finale, l’équipe lusitanienne n’a besoin que d’un match nul pour sécuriser la première place du groupe face à une équipe coréenne au bord de l’élimination. Ce contexte est propice à la rotation, d’autant que l’infirmerie portugaise est déjà bien remplie. Après les pépins physiques de Danilo Pereira et d’Otavio, c’est surtout la blessure de Nuno Mendes qui incite à la précaution.
Par ailleurs, le manque de rythme de Ronaldo, qui a peu joué avec Manchester United en début de saison, rend l’enchaînement des matchs de haute intensité plus délicat. Le préserver pour les échéances couperets semble être l’option la plus rationnelle.
L’exemple à suivre selon une légende de la Juventus
Si l’état physique actuel de Ronaldo pose question à court terme, son éthique de travail et son professionnalisme continuent de susciter l’admiration bien au-delà des frontières portugaises. Claudio Marchisio, figure emblématique de la Juventus Turin, a récemment tenu à saluer l’impact du Portugais, le citant comme le modèle absolu pour la jeune génération.
L’ancien international italien, qui a partagé le vestiaire de la « Vieille Dame » avec Ronaldo au début de la saison 2018, se souvient encore de l’effervescence provoquée par son arrivée. Marchisio raconte qu’avec ses coéquipiers, dont le vétéran Andrea Barzagli, ils attendaient l’entrée de la star dans le vestiaire avec une certaine incrédulité, malgré l’habitude du club de côtoyer de grands champions comme Carlos Tevez.
Le travail plutôt que le don du ciel
Pour l’ex-milieu de terrain aux sept titres de Serie A, la distinction entre les deux géants du football mondial est claire. Lorsqu’il s’adresse aux jeunes aspirants footballeurs, son conseil est sans équivoque : il faut suivre l’exemple de Ronaldo, et non celui de Messi. Selon lui, si l’Argentin est « béni des dieux » avec un talent si pur qu’il semble ne pas avoir besoin d’efforts, le Portugais incarne la construction perpétuelle.
Marchisio insiste sur le fait que Ronaldo, bien qu’étant déjà un joueur d’élite à son arrivée en Italie, n’a jamais cessé de travailler pour se maintenir au sommet. C’est cette abnégation, cette volonté de « se construire » jour après jour, qui fait de lui l’exemple le plus pertinent pour quiconque souhaite atteindre l’excellence, une qualité qui reste sa marque de fabrique, qu’il soit sur le terrain au Qatar ou ménagé sur le banc.